Publié par Eplaque
Posté le 22 décembre 2021 - Mis à jour le 16 septembre 2022 - 2 min de lecture ⏳
Cela bouge du côté du prix du cheval fiscal. Après le Grand Est qui va augmenter son tarif l’année prochaine, les velléités de baisser le prix du CV en Bourgogne Franche-Comté, c’est au tour de la Bretagne de se positionner. Dans le nord-ouest, on s’oriente vers une augmentation du prix du cheval fiscal. En cas de statu quo ailleurs, la Bretagne pourrait avoir le CV le plus cher de France en 2022.
A l’occasion du débat d’orientation budgétaire du 17 décembre dernier, les élus bretons ont discuté le budget. Comme chaque année à l’approche des fêtes d’ailleurs. C’est à ce moment que le futur du prix du cheval fiscal 2022, qui a une incidence sur les tarifs carte grise, est décidé. Comme nous l’avions annoncé, il fallait malheureusement s’attendre à des augmentations ici et là. Dans l’attente de l’officialisation de la proposition, c’est déjà en cours dans le Grand Est. La Bretagne est sur le point de prendre une décision similaire.
Si la Bretagne pourrait avoir le CV le plus cher de France en portant le prix du cheval fiscal à 51,35 € en 2022, il faut néanmoins relativiser l’information. En effet, avec un CV à 51 €, il s’agit d’une augmentation marginale. On est loin des 6 € de hausse du Grand Est.
On retrouve toujours les mêmes justifications derrière cette augmentation bretonne du prix du CV. À savoir que les régions ne contrôlent que 2 leviers fiscaux, à savoir la TICPE et le prix du cheval fiscal. Quand les finances régionales vont mal, il n’y a pas d’autre choix que de toucher à ces 2 taxes. La part régionale de la taxe sur les carburants va également être augmentée de façon marginale.
Du côté du budget, les régions sont également sous pression en raison de l’inflation qui affecte tout le monde. De plus, l’efficacité des politiques écologiques signifie que les recettes en provenance de ces 2 taxes baissent. L’électrification du parc automobile débouche sur moins de taxes régionales et de revenus via la TICPE. En effet, les véhicules propres sont exemptés de taxe régionale, et ne consomment évidemment pas de carburants fossiles. Ce paradoxe a d’ailleurs été relevé par l’élue écologiste Claire Desmares.
Le vote de cette augmentation devrait être une formalité. Si l’opposition a fustigé un manque de lignes directrices de la part de la majorité, elle reconnaît les défis budgétaires auxquels la Bretagne fait face. Tout le conseil régional exhorte Paris à revoir la dotation des régions.