Plaque personnalisée du Maine : les vulgarités, c’est fini !
Publié par Eplaque - 2 min de lecture ⏳
Le 12/05/2021

Dans la plupart des pays et États où la plaque personnalisée existe (lorsqu’on choisit le numéro d’immatriculation), les automobilistes doivent respecter certaines règles. Avant 2015, c’était ainsi que cela fonctionnait dans l’État américain du Maine. Les autorités décidèrent alors de supprimer toute validation, laissant le libre choix du message figurant sur les plaques d’immatriculation. Certains ne se sont pas gênés. En raison de la multiplication des obscénités sur les plaques minéralogiques, le Maine a décidé de faire marche arrière.
Plaques du Maine : florilège de grossièretés sur les routes
À en juger par les plaques qui circulent, on pourrait croire que les obscénités sont le cadet des soucis des autorités du Maine. Mais la secrétaire d’État, Shena Bellows, a décidé de mettre un terme à tout cela. Elle s’est récemment positionnée en faveur de plusieurs lois destinées à mettre un terme à cette anarchie. De l’insulte classique commençant par un F aux références sexuelles, racistes et autres, la plaque d’immatriculation du Maine est devenue une source d’embarras.
« Le premier amendement protège le droit de choisir en toute liberté un autocollant de pare-chocs, mais il n’oblige pas l’État à vous délivrer une plaque d’immatriculation qui soumet chaque enfant de votre quartier à un message que le gouvernement bannit dans les salles de cinéma, » a-t-elle déclaré au Comité des transports de l’Assemblée législative.
On ne peut pas accuser Shena Bellows d’être contre la liberté d’expression. En effet, la secrétaire d’État du Maine est l’ancienne directrice de l’American Civil Liberties Union. Il s’agit d’une excellente application du proverbe « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. »
La récré est finie
Les projets de loi soumis au comité rétabliraient un processus d’examen et permettraient au secrétaire d’État de rejeter des plaques d’immatriculation vulgaires. La loi autorisera également l’annulation des plaques d’immatriculation offensantes qui sont déjà en circulation dans le Maine.
La plupart des Etats américains encadrent les messages que l’on peut afficher sur une plaque d’immatriculation personnalisée. Est banni tout ce qui est vulgaire, offensant, sexuellement suggestif, raciste, politique, religieux ou lié à l’alcool ou à la drogue, a déclaré Noemi Arthur de l’American Association of Motor Vehicle Administrators.
Certaines lois sont néanmoins souvent contestées devant les tribunaux. L’année dernière, un juge fédéral a statué que la Californie ne pouvait pas imposer une interdiction des plaques d’immatriculation personnalisée qu’elle considère comme « offensantes du point de vue du bon goût et la décence ».
Avant 2015, la loi de l’État permettait au secrétaire d’État du Maine de rejeter les plaques personnalisées contenant des messages « obscènes, méprisants, vulgaires ou préjudiciables ». Bellows a déclaré que toute mesure visant à rétablir un processus de vérification devrait être minutieusement étudiée pour être conforme aux lois en vigueur.
Protéger la jeunesse des plaques personnalisées vulgaires
Lorsqu’elle était en fonction à l’ACLU de son Etat, Bellows a cherché à garantir le droit des habitants du Maine à la liberté d’expression. Mais elle a déclaré que les plaques d’immatriculation sont la propriété de l’État et que l’État peut les réglementer. L’État a un intérêt impérieux à protéger les enfants contre les « contenus obscènes, sexuels ou violents, » a-t-elle déclaré.
Dans le Maine, la plupart des quelque 119.000 plaques personnalisées demandées par les automobilistes « font preuve de bon sens et de décence ». Mais plus de 400 plaques d’immatriculation font office d’exceptions, a déclaré Bellows.
Lorsqu’elle était enfant, elle aimait jouer à un jeu lors de voyages en voiture. Il consiste à repérer un maximum de plaques d’immatriculation américaines d’autres états. « Vu la situation, c’est probablement un jeu auquel les parents ne souhaitent pas jouer dans le Maine, » a-t-elle déclaré. « Il est difficile d’échapper à la prolifération du mot f*** ou bien pire encore, » a-t-elle conclu.
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