La carte grise en ligne publique dope… la carte grise en ligne privée
Publié par Eplaque - 2 min de lecture ⏳
Le 02/11/2018 - Mis à jour le 18/03/2021

Depuis 2008 et la réforme SIV, toute société privée qui obtient l’habilitation et l’agrément « carte grise » du ministère de l’Intérieur est en mesure de réaliser en tant que mandataire les démarches d’immatriculation des particuliers et des professionnels. Peu de temps après les premiers prestataires « carte grise en ligne » apparaissaient. On aurait pu croire que la dématérialisation des demandes de titres allait leur faire du tort. C’est tout le contraire qui s’est passé.
La réforme de la carte grise en ligne
Depuis un an déjà, les guichets des immatriculations des préfectures et des sous-préfectures de France ont tiré leur révérence. La transition avait été quelque peu préparée avec l’apparition de demande de carte grise par courrier, de dépôt des dossiers dans des « boîtes express », ainsi que la réduction des horaires des guichets. Les usagers étaient également encouragés à utiliser les services des mandataires agréés. Puis, en novembre 2017 est intervenu le grand chambardement, à savoir l’apparition d’une section « demande de carte grise en ligne » sur le site de l’ANTS, désormais unique méthode pour faire un certificat d’immatriculation via le service public.
Certificat d’immatriculation en ligne : le CA des prestataires privés bondit
On aurait pu penser que cette dématérialisation des demandes de carte grise allait faire du tort aux sociétés qui s’étaient engouffrées dans la brèche de la carte grise en ligne. Ainsi que du côté des prestataires qui opèrent dans des bureaux physiques aux 4 coins de la France. C’est en fait tout le contraire qui s’est passé. Du côté des sociétés spécialisées dans la demande de carte grise par Internet, on rapporte des chiffres d’affaires en augmentation de 30 %.
Du côté des agences physiques, même son de cloche. On a d’ailleurs assisté durant ces derniers mois à de nombreuses nouvelles ouvertures, vu la demande des usagers.
Le privé sauve les meubles suite aux couacs de PPNG
La réforme PPNG avait pour objectif de faciliter la vie des usagers. Les gains de temps et d’argent promis, les usagers n’ont pas eu souvent l’opportunité d’en bénéficier, vu les problèmes techniques à répétition du site ainsi que les nombreux dossiers en souffrance engendrés par des procédures incomplètes et un personnel dépassé par les événements.
Reste à savoir quel est l’avenir du secteur. Ces dysfonctionnements vont-ils encourager l’État à opter pour la privatisation totale de la carte grise ? Va-t-il continuer à investir dans la dématérialisation jusqu’à ce que l’expérience utilisateur soit idéale pour ensuite décimer le privé ? Seule la patience permettra de connaître l’issue de ce dossier encore incertain.
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