Il retrouve l’auteur de la doublette de sa plaque, l’usurpateur lui fait une demande surréaliste

Jason Sung (photo), un résident de Houston, ne s’attendait pas à ce qu’une plaque d’immatriculation personnalisée « 5.0 GPA » devienne le point de départ d’une mésaventure rocambolesque. Ce qui aurait dû être une blague légère et ironique à propos de ses résultats scolaires a rapidement viré au cauchemar administratif et financier.

Une « doublette » sur une autre Mustang

Tout a commencé lorsqu’il a remarqué une activité inhabituelle sur son compte de péage. Alors qu’il n’utilise que rarement les autoroutes à péage, son compte se rechargeait automatiquement de manière anormale. En creusant davantage, Jason a découvert des dizaines de frais liés à des trajets effectués à des dates où il était… à l’étranger, sa Ford Mustang blanche étant resté stationnée dans son garage.

La surprise a été totale : quelqu’un avait cloné sa plaque d’immatriculation et l’avait apposée sur une autre voiture. Toujours une Ford Mustang, mais noire, et décorées d’éclairs jaunes. Les preuves fournies par la société de péages ont confirmé que ce véhicule, bien différent du sien, traversait régulièrement les stations avec un numéro d’immatriculation identique.

Un journaliste retrouve le propriétaire, qui lui demande si Jason accepte… de changer de plaques !

L’histoire a pris une tournure encore plus incroyable lorsque, grâce à une photo de la voiture incriminée, un journaliste a pu identifier le conducteur via… son compte Instagram. Contacté, l’usurpateur a reconnu l’incontestable : il a acheté sa fausse plaque en ligne, mais sans savoir que le numéro était attribué. Ce qui est encore plus surprenant, c’est sa réponse lorsqu’on lui a demandé s’il comptait régulariser la situation. Il a suggéré à Jason de changer lui-même sa plaque d’immatriculation légale ! Vu le refus, il s’est tout de même résolu à abandonner sa doublette…

Une affaire révélatrice des problèmes pratiques engendrés par les fausses plaques

Cette aventure met en lumière un phénomène inquiétant qui ne se limite pas aux États-Unis : les fausses plaques d’immatriculation ou l’usurpation de numéro. En France, ce problème est également bien connu. Les « doublettes », comme on les appelle, peuvent engendrer des amendes injustifiées, des poursuites administratives. Et même des poursuites pénales pour des infractions qu’on n’a pas commises.

Cependant, ce qui frappe dans l’histoire de Jason, c’est la relative indulgence des autorités américaines. Il a avoué avoir été contrôlé à plusieurs reprises. Donc manifestement, l’usurpateur a continué à rouler avec une plaque contrefaite sans être immobilisé. Ce qui contraste avec la rigueur souvent associée à la police américaine. En France, la tolérance serait bien moindre : circuler avec une fausse plaque va entraîner l’immobilisation du véhicule.

Une histoire qui se finit quand même bien

Pour en revenir à Jason, son histoire se termine sur une note plus positive. La société de péages a accepté de rembourser les montants indus. Et l’usurpateur a promis de retirer la fausse plaque.