Publié par Eplaque
Posté le 26 novembre 2021 - Mis à jour le 22 août 2022 - 1 min de lecture ⏳
L’État tente de solutionner les problèmes posés par la dématérialisation des démarches administratives avec des projets comme les Maisons France Services. Malgré tout, les difficultés persistent. À ce sujet, des députés sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent un « burn-out administratif ». Parmi les démarches épinglées, il y a la carte grise en ligne.
Selon la députée Valérie Petit, du groupe Agir, le service public est désormais synonyme de procédures opaques et déshumanisées qui engendrent stress et anxiété. C’est ainsi que l’Assemblée nationale a exhorté le gouvernement à prendre des mesures contre « l’épuisement administratif des Français. » La résolution a été adoptée à une écrasante majorité (36 pour, 3 contre et 3 abstentions).
Le Secours populaire avait déjà dénoncé il y a un peu plus d’un mois ce qu’il appelle « la numérisation des services publics à marche forcée. » En septembre, nous étions à 212 démarches administratives en ligne sur les 250 jugées comme essentielles à la vie au quotidien. En un an, une petite trentaine de démarches ont donc été dématérialisées. Sans penser à ceux qui ne sont pas équipés pour les appréhender.
Selon un sondage récent, 20 % des Français éprouvent des difficultés à faire des démarches administratives en ligne. Et parmi ce groupe, ils sont 12 % à tout simplement abandonner. Pour certaines formalités, comme la carte grise en ligne, il existe un plan bis avec les prestataires habilités. Mais pour d’autres procédures, il n’y a pas d’alternative.
La résolution préconise la création d’une équipe de recherches pour évaluer l’ampleur du problème. Elle souhaite également que la question de l’épuisement administratif soit ajoutée au cursus des écoles de service public. Du côté du Ministère de la transformation de la fonction publique, on a reconnu qu’il y a des soucis et que des progrès sont à faire. Par contre, certains termes ont été jugés trop durs. « Des lourdeurs existent, mais beaucoup a été fait depuis 4 ans, » a ainsi déclaré Amélie de Montchalin, la ministre en charge.