Publié par Eplaque
Posté le 6 juin 2022 - 2 min de lecture ⏳
Immatriculer un véhicule en provenance d’un pays hors Union est compliqué. Outre le dédouanement, l’homologation est nécessaire pour obtenir la carte grise d’un tel véhicule importé. Au courant de ce fait, des propriétaires font régulièrement appel à des mandataires. Pour les clients de DLS Import, en Seine-et-Marne, les choses ont mal tourné.
DLS Import était spécialisée dans l’homologation de véhicules importés du Golfe. À la fin du mois d’avril, de nombreux clients sont dans l’attente de la validation technique de leur voiture. Celle-ci n’aura jamais lieu, alors que le gérant est parti sans préavis le 23 avril dernier.
Lorsque les salariés arrivent au travail ce samedi, ils n’ont plus accès à la trésorerie. Leur tâche compliquée est désormais d’informer les clients de la situation dans laquelle le garage se trouve. À l’époque, il y avait 97 dossiers en cours.
La presse évoque le cas d’une Française devenue de Dubaï vers la fin de l’été 2021. Elle confie l’homologation de son véhicule à DLS Import. Après presque 4 mois d’attente et un peu moins de 6.000 € déboursés, la dame jette l’éponge et récupère son véhicule. Elle ne reverra jamais la couleur de son argent.
Un autre client, qui lui avait confié 2 véhicules au mandataire d’homologation, a récupéré ses voitures peu de temps après la fuite du patron. Il devra faire la RTI à ses frais, alors qu’il a payé l’intégralité des prestations.
Dans un email envoyé aux clients, le gérant a expliqué avoir été dans l’incapacité de mettre les véhicules aux normes en raison d’une pénurie de pièces. À la presse, il a déclaré que ses employés étaient en partie responsables de la situation, pour ne pas avoir « suivi ses instructions ». Selon lui la société a simplement fait faillite. Il a pris la fuite en raison de « menaces proférées » par des clients, selon lui.
Cependant, un mois après son départ le bilan n’a toujours pas été déposé, ce qui aurait dû être fait depuis longtemps. Outre les clients qui sont victimes de cette affaire, les salariés sont également dans une situation compliquée. Sans salaires payés depuis avril, ils ne peuvent pas changer d’employeur vu qu’ils sont dans l’incapacité de démissionner, ou de s’inscrire à Pôle emploi.