Les vieilles voitures d’occasion de plus en plus populaires
Publié par Eplaque-2 min de lecture ⏳
Le 06/10/2025

En dépit des zones à faibles émissions, les vieilles voitures d’occasion séduisent de plus en plus de Français. Une réalité qui peut sembler paradoxale à l’ère de la transition écologique. Pourtant, plusieurs raisons expliquent cet engouement croissant, comme le révèle cette enquête de France Info.
Popularités des autos anciennes : une tendance économique et pratique
Avec un âge moyen du parc automobile français de 11,5 ans en 2025 (contre 9 ans en 2011), les Français gardent leurs voitures plus longtemps. Ce phénomène s’explique en partie par la hausse des prix des véhicules, tant neufs qu’occasion. Ainsi que, dans une autre mesure, du prix de la carte grise.
Aujourd’hui, il est parfois plus rentable de réparer une voiture ancienne que d’investir dans une nouvelle, même d’occasion. Les garages observent une augmentation des réparations coûteuses, allant parfois jusqu’à 4.000 €, pour prolonger la vie de véhicules vieillissants.
Les acheteurs se tournent de plus en plus vers des modèles à haut kilométrage, mais perçus comme robustes et fiables. Pour preuve, le site LeBonCoin rapporte une hausse de 25 % des recherches pour des véhicules affichant plus de 250.000 km par rapport à il y a 5 ans. Les modèles de marques réputées pour leur longévité, comme la Peugeot 206, la Volkswagen Golf ou l’Audi A4, restent particulièrement prisés.
Voiture d’occasion à fort kilométrage : une réponse à l’incertitude et aux coûts
La transition écologique, bien qu’indispensable, suscite une certaine méfiance. Beaucoup d’automobilistes hésitent à se tourner vers les véhicules électriques ou hybrides. Les raisons ? Par crainte des coûts élevés, de l’autonomie limitée ou de l’incertitude liée aux réglementations futures. De plus, la fin de la prime à la conversion ne va clairement pas favoriser le renouvellement du parc automobile français.
Face à ces incertitudes, les vieilles voitures apparaissent comme une valeur refuge. Elles permettent de limiter les dépenses tout en répondant aux besoins de mobilité, même si elles ne sont plus les bienvenues dans les ZFE.
Une tendance surprenante ? Oui et non
Ce phénomène met en lumière l’opposition entre les aspirations écologiques et la réalité économique des ménages. Si les politiques publiques incitent au renouvellement du parc automobile, elles ne semblent pas toujours adaptées aux contraintes budgétaires des Français.
Cette tendance illustre également un certain attachement émotionnel aux véhicules anciens, perçus comme des compagnons de route fidèles et durables. Il y a aussi une certaine défiance face à la tonne d’électronique qu’embarquent les véhicules récents. Tous ces gadgets peuvent être bien pratiques, mais ils augmentent les risques de pannes, et donc de frais supplémentaires. C’est notamment ce facteur qui explique le succès de Dacia.
L’État va-t-il sévir ?
La popularité des vieilles voitures d’occasion reflète un besoin d’adaptation face aux défis économiques et environnementaux. Face à ce constat, l’État pourrait bien revoir sa copie. En effet, les véhicules d’occasion « anciens » restent avantagés du point de vue de la fiscalité automobile.
En effet, la taxe régionale est divisée par 2 pour les voitures de plus de 10 ans. Il n’y a pas de malus écologique sur les véhicules de seconde main. C’est évidemment incohérent avec le reste de la politique fiscale auto. Le prochain serrage de vis pourrait donc bien viser ces véhicules qui ont la cote, envers et contre (presque) tout.
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