I AM ISIS : bataille légale pour une plaque personnalisée à triple sens

Les plaques d’immatriculation personnalisées permettent d’exprimer sa créativité, son humour ou, parfois, une chose personnelle simple comme un prénom. Mais lorsqu’il est original, il peut se télescoper avec le règlement qui régit ce qu’on peut mettre ou pas sur une plaque perso. Et pour cette Californienne, la plaque minéralogique qu’elle utilise depuis 2022 au centre d’une bataille légale.

Une plaque d’immatriculation qui fait débat

Imaginez : vous commandez une plaque personnalisée pour afficher fièrement votre prénom. C’est exactement ce qu’a fait cette femme californienne qui répond au nom original d’Isis (I AM ISIS). Sa plaque prénom fait d’abord penser à la déesse égyptienne de la fertilité, de la magie et de la guérison. Mais bon, même si elle se prenait pour une déesse, ce n’est pas un crime.

Pour la DMV, l’ANTS californienne, cette plaque est toutefois problématique. Pourquoi ? À cause de l’association du mot « ISIS » avec le groupe terroriste tristement célèbre. Bien entendu, cette conductrice n’est en aucun cas une sympathisante de ce groupe. Il suffit de voir sa photo ci-dessus pour s’en convaincre…

Le combat : David contre Goliath (ou presque)

La DMV a donc demandé à la conductrice de rendre sa plaque pour radiation, pourtant obtenue légalement il y a 3 ans. Selon le département californien des immatriculations, sa plaque personnalisée pourrait offenser. Mais cette Californienne ne compte pas se laisser faire. Elle a décidé de se battre pour tenter de garder sa plaque. Non seulement c’est son prénom. Mais Isis est une figure mythologique bien plus ancienne que les tristes événements récents.

Un débat qui divise

Cette affaire soulève une question intéressante : où tracer la limite entre intention personnelle et perception publique ? D’un côté, on comprend que le DMV veuille éviter toute controverse. De l’autre, doit-on vraiment censurer un mot simplement parce qu’il a été détourné par des individus mal intentionnés ? C’est un peu comme interdire le prénom Benito à cause d’un certain dirigeant italien…

Selon elle, il faut justement se battre pour que le sens original prévale. Elle va donc contester la décision en espérant faire appliquer le premier amendement de la constitution américaine, qui garantit la libre expression. Il y a des précédents.

Affaire à suivre…

Pour l’instant, la bataille continue. La conductrice a promis de défendre sa plaque jusqu’au bout, et on ne peut qu’admirer sa détermination. Alors, la prochaine fois que vous verrez une plaque personnalisée (en Belgique ou ailleurs), pensez à cette histoire. Derrière chaque combinaison de lettres, il y a peut-être une histoire, un combat… ou juste un bon jeu de mots innocent.