Clonage de plaque : un fléau qui touche aussi la Grande-Bretagne

Le clonage de plaque d’immatriculation est devenu l’un des crimes en plus forte progression au Royaume-Uni. Depuis 2020, on compte près de 50 000 signalements. Et le phénomène continue de s’aggraver. Ce type de fraude, qui consiste à dupliquer illégalement une plaque d’immatriculation pour l’apposer sur un autre véhicule, expose les victimes à des amendes injustifiées, des accusations criminelles et un stress psychologique important.

La doublette, un problème croissant au Royaume-Uni

Selon les données de la DVLA (Driver and Vehicle Licensing Agency) relayées par BirminghamLive, les signalements d’usurpation de plaque ont augmenté de 26 % en 2024 par rapport à 2020. Certaines régions, comme le Kent, enregistrent même une hausse de 37 % sur cette période. La plupart des victimes découvrent le problème après avoir reçu des contraventions pour des infractions qu’elles n’ont pas commises, comme des excès de vitesse ou des entrées illégales dans des zones à faibles émissions (ULEZ).

Le témoignage poignant d’Alicia, une victime de Devon, illustre les répercussions dramatiques de ce fléau. En quelques mois, elle a accumulé plus de 2.500 £ d’amendes, des accusations d’accidents qu’elle n’a pas causés. Elle a même été blacklistée par des stations-service. Le tout en raison d’un véhicule utilisant des plaques identiques aux siennes. Elle raconte : « J’ai dû prouver mon innocence avec des photos personnelles et des inspections de mon véhicule. Tant que le véhicule cloné n’est pas retrouvé, je vis sous une épée de Damoclès. »

Usurpation de plaque en France : une problématique similaire

En France, l’usurpation de plaques d’immatriculation est également un problème préoccupant. Les conducteurs victimes se retrouvent confrontés à des poursuites injustes, tout comme au Royaume-Uni. Cependant, la législation française prévoit une solution : il est possible de demander un nouveau numéro de plaque d’immatriculation en cas de fraude avérée.

Les démarches incluent :

• Déposer une plainte auprès de la police pour usurpation de plaque.
• Fournir des preuves (PV, photo radar).
• Adresser une demande à l’ANTS ou à un prestataire comme Eplaque pour obtenir une nouvelle carte grise

Des solutions pour lutter contre le clonage de plaques ?

Pour réduire ce fléau, plusieurs mesures peuvent être envisagées :

• Renforcer la réglementation : contrôler plus strictement la vente de plaques en ligne, comme suggéré au Royaume-Uni et en France
• Introduire des technologies avancées : l’ajout de puces électroniques ou de QR codes sur les plaques pourrait compliquer leur copie

Comment se protéger d’un clonage de plaque ?

Malheureusement, prévenir l’usurpation de plaque n’est pas évident. Il faut éviter de dévoiler son numéro d’immatriculation en ligne. Surtout lorsqu’on associe cette info au type de voiture (modèle, couleur). Ce combo permet en effet de faire une « doublette parfaite », qui complique le processus visant à prouver sa bonne foi.

• Plaque d’immatriculation Royaume-Uni