Texas : le problème des fausses plaques temporaires persiste malgré la fin du papier

En juin, nous évoquions la décision du Texas de se débarrasser de la plaque temporaire en papier. Comment on pouvait le deviner, elle rendait la contrefaçon trop aisée. Mais l’arrivée des nouvelles plaques provisoires rigides n’a pas totalement résolu le problème. Comme l’a montré une enquête de NBC 5, il est déjà facile de se procurer de fausses plaques texanes.

Une nouvelle cible pour les faussaires

Les plaques temporaires texanes, reconnaissables à leur bande rouge, ont été conçues pour remplacer les anciennes plaques en papier. Pourtant, des cas de contrefaçon ont déjà été détectés. Lors d’un contrôle routier dans le comté de Harris, un véhicule équipé d’une fausse plaque d’immatriculation a été intercepté. Bien qu’elle semblait authentique, la plaque avait été fabriquée à partir d’un matériau adhésif semblable à celui utilisé pour le wrapping de voiture.

Selon les autorités locales, il s’agit d’un des premiers exemples connus de contrefaçon des nouvelles plaques d’immatriculation. Le conducteur, qui avait acheté la plaque pour 120 $ à un « ami », a admis qu’elle était fausse.

Nouvelle plaque temporaire du Texas : une autre faille dans le système

L’enquête de NBC 5 a également révélé une autre vulnérabilité des plaques temporaires métalliques. Contrairement aux anciennes plaques en papier, les nouvelles plaques ne nécessitent pas de preuve de contrôle des émissions nécessaire dans les grandes zones urbaines du Texas. Un processus pourtant obligatoire pour immatriculer un véhicule de manière définitive.

Cette faille a conduit à une augmentation de la demande pour ces plaques temporaires. Dans certains comtés, comme celui de Dallas, le nombre de plaques émises a doublé par rapport aux anciennes plaques en papier, atteignant près de 7.000 dossiers en seulement 2 mois.

Un nouveau marché noir ?

La prolifération des plaques temporaires du Texas suscite des inquiétudes quant à l’émergence d’un nouveau marché noir. Les autorités craignent que les plaques légitimes, une fois expirées, soient revendues illégalement. Bien que des mécanismes de surveillance aient été mis en place, les experts estiment qu’il est encore trop tôt pour mesurer l’ampleur de ce phénomène. Comme le souligne le sergeant Escribano, « nous n’en sommes encore qu’au premier round ».

Des solutions à long terme sont nécessaires

Pour le moment, les forces de l’ordre tentent de limiter les abus en surveillant de près les plaques provisoires avec une bande rouge. Les policiers ont désormais un accès en temps réel à la base de données des plaques provisoires, ce qui facilite la vérification de leur authenticité. Cependant, cette avancée technologique ne suffit pas à éliminer complètement le problème.

La situation au Texas illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités lorsqu’il s’agit de sécuriser les plaques d’immatriculation. Alors que le passage aux plaques rigides semblait être la parade, les faussaires sont toujours à l’affût de nouvelles opportunités !