Malgré les incitants en baisse, la voiture électrique reste populaire
Publié par Eplaque-2 min de lecture ⏳
Le 08/12/2025

On aurait pu craindre le pire pour le marché de la voiture électrique. Entre la réduction des bonus et la réapparition de certaines taxes, le contexte financier est moins favorable qu’auparavant. Pourtant, les chiffres ne mentent pas : les automobilistes continuent de se tourner vers les modèles « zéro émission ». Comment expliquer ce phénomène ? Décryptage.
Voiture électrique : des parts de marché records, envers et contre tout
C’est une surprise pour de nombreux observateurs. Alors que les incitations fiscales se réduisent comme peau de chagrin, l’électrique ne s’effondre pas. Au contraire, même. Selon les derniers chiffres de la PFA, les voitures électriques représentent 20 % des immatriculations neuves (et même 26 % si l’on inclut les hybrides rechargeables).
Certes, la croissance n’est plus aussi explosive qu’il y a 2 ans. Toutefois, elle reste solide. Cette performance est d’autant plus remarquable que le marché automobile global traverse une période morose. Les Français semblent donc avoir intégré l’électrique comme une solution durable, au-delà du simple effet d’aubaine fiscale.
La fin des cadeaux fiscaux
En effet, n’oublions pas que le paysage a radicalement changé pour l’acheteur. L’époque où l’État et les régions finançaient massivement l’achat est révolue. Voici les principaux changements qui impactent le portefeuille :
- Retour de la carte grise électrique payante : c’est le changement le plus visible. Toutes les régions, sauf les Hauts de France qui offrent encore la carte grise gratuite, ont supprimé l’exonération de la taxe régionale. Immatriculer une voiture électrique n’est donc plus avantageux
- Un bonus écologique plus strict : le montant du bonus a baissé pour les ménages les plus aisés. De plus, le « score environnemental » exclut désormais de nombreux modèles fabriqués hors d’Europe
- Prime à la conversion supprimée
Pourquoi les acheteurs ne boudent pas les véhicules électriques ?
Si les incitants à l’achat diminuent, pourquoi l’électrique séduit-il toujours ? Plusieurs facteurs entrent en jeu pour compenser la perte des subventions :
- La guerre des prix des constructeurs : face à la baisse des aides d’État, les constructeurs ont réagi. Tesla, Renault ou encore Volkswagen ont ajusté leurs tarifs à la baisse
- Un coût d’usage avantageux : l’argument économique se déplace de l’achat vers l’usage. Malgré la hausse de l’électricité, « faire le plein » d’électrons reste cher. De plus, l’entretien d’un moteur électrique est plus simple et moins onéreux
- Le leasing social, qui permet d’obtenir en LLD un véhicule électrique à prix imbattable pour les ménages très modestes
- Entreprises : les sociétés doivent avoir un cinquième de leur flotte en voitures électriques


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